Les phytoestrogènes de soja
CES HORMONES QUI NOUS VIENNENT DES PLANTES
CES HORMONES QUI NOUS VIENNENT DES PLANTES
Les vertus des plantes sont connues depuis longtemps. Parfois elles étaient illusoires ou de faible efficacité et d'autres fois les connaissances chimiques modernes ont confirmé leurs caractéristiques qui se trouvent être positives pour la santé. Les phytoestrogènes sont des molécules présentes dans plus de 300 espèces de plantes telles que le thé, les céréales, les fruits, les pois chiches et surtout le soja.
LES PROPRIETES HORMONALES DES PHYTOESTROGENES
Nous avons deux groupes : les lignanes et les isoflavones. On retrouve les lignanes dans la plupart des céréales et des légumes, les graines des légumineuses, les fruits comme le pamplemousse. Les isoflavones sont le plus souvent apportées par les légumes et essentiellement par les aliments dérivés du soja (mais aussi par le thé, les pois chiches…).
Les phytoestrogènes, pour être actifs, doivent être convertis dans l’intestin par les bactéries intestinales en composés actifs : la ginestéine et la daidzéine pour ce qui concerne les isoflavones. Si vous absorbez des antibiotiques (qui tuent aussi hélas les bonnes bactéries de la flore intestinale), ou si vous avez des troubles intestinaux, la transformation hormonale qui a lieu dans l’intestin sera considérablement gênée.
LA CONSOMMATION OCCIDENTALE DE PHYTOESTROGENES EST TROP FAIBLE.
Les populations asiatiques en consomment de 25 à 100 mg par jour alors que les occidentaux ne dépassent pas en moyenne 5 mg d’isoflavones par jour. Les Japonais en consomment les plus, de 100 à 200 mg par jour. (Il semble que l’efficacité soit bonne vers 75 mg) Attention les pousses de soja du restaurant chinois ne contiennent pas d’Isoflavones : c’est la graine de soja (sorte de petit haricot) qui en est riche.
COMMENT AGISSENT LES PHYTOESTROGENES ?
Une hormone, pour avoir une action biologique, doit se lier à son récepteur. L’hormone est « la clé » et les récepteurs en sont « les serrures » spécifiques.
Les phytoestrogènes ont des actions qui s’apparentent à celles des estrogènes pour certains récepteurs par exemple pour les bouffées de chaleur, la protection osseuse, et peut-être un rôle anticancéreux. Mais les seins ou encore l’utérus ne sont absolument pas stimulés par ces hormones végétales.
LES JAPONAISES ONT UN TAUX DE CANCER DU SEIN, DE L’UTERUS, DE L’OVAIRE ET DU COLON LES PLUS BAS DU MONDE.
C’est un fait constaté depuis longtemps. Les Asiatiques qui migrent dans nos contrées mais qui conservent leur mode alimentaire n’augmentent pas leur risque spontané en ce qui concerne ces cancers. Par contre, le risque augmente dès lors qu’elles commencent de s’alimenter comme les occidentaux. Une étude parue dans le LANCET il y a presque 10 ans montrait que près de 150 000 Japonaises qui avaient été suivies pendant 17 ans avaient d’autant moins de cancers du sein qu’elles consommaient une quantité importante de miso (une soupe à base de pâte de haricot de soja). Plus récemment, on a constaté que plus les femmes avaient des taux sanguins élevés de phytoestrogènes plus leur risque d’avoir un cancer du sein était faible. Il s’agit cependant d’éléments préliminaires, rien ne permet encore d’affirmer que les phytoestrogènes ont un effet anticancéreux.
UN EFFET BENEFIQUE SUR LE CHOLESTEROL
Quelques travaux semblent attribuer aux phytoestrogènes une action de baisse du cholestérol total avec augmentation du « bon cholestérol » et plus forte diminution du mauvais cholestérol. Les individus ayant des cholestérols très élevés pourraient ainsi diminuer de près de 20% leur chiffre de cholestérol s’ils consomment des protéines de soja. Mais l’action des phytoestrogènes ne saurait cependant être comparée à celle d’un médicament hypocholestérolémiant.
UN EFFET POSSIBLE SUR L’OSTEOPOROSE
L’incidence de l’ostéoporose est bien plus faible en Asie qu’en Occident. Un certain nombre de travaux (dont aucun n’est cependant définitif) semblent montrer que les phytoestrogènes de soja pourraient avoir une certaine action protectrice osseuse.
UNE ACTION CERTAINE SUR LES BOUFFEES DE CHALEUR DE LA MENOPAUSE
De nombreuses études sérieusement effectuées montrent que l’absorption d’isoflavones de soja réduit le nombre et l’intensité des bouffées de chaleur. Les phytoestrogènes alimentaires n’ont pas de contre-indication connue. L’absorption massive de ces molécules par les Asiatiques dès leur plus jeune âge est sur ce point parfaitement rassurante.
DES ISOFLAVONES POUR LES HOMMES
Des études épidémiologiques nous apprennent depuis longtemps qu’un Chinois de Shanghai a 10 fois moins de risque de développer un cancer de la prostate qu’un Américain de San Francisco. De nombreux travaux effectués en laboratoires semblent attribuer aux isoflavones des propriétés protectrices du cancer de la prostate. De là à en faire un traitement préventif du cancer de la prostate il y a un pas qu’on ne saurait franchir : il convient d’attendre que des études scientifiques plus nombreuses viennent confirmer cet espoir.
Extraits d'un article trouvé sur le site du gynécologue David Elia : http://www.docteurdavidelia.com/
Le livre (format pdf) à télécharger gratuitement sur le site du docteur David Elia en cliquant sur le titre : Tout sur les phytoestrogènes de soja !